Alors que l’année 2016 est prête de s’achever, j’ai à cœur de vous partager une des choses les plus fortes que Dieu m’ait enseignées cette année, et qui m’a conduite à vivre le couple que je vis aujourd’hui et recevoir de nombreuses bénédictions.
Témoignage.
J’ai terminé l’année 2015 découragée. J’avais l’impression d’avoir vécu plus d’échecs que de victoires au cours de l’année et je ne comprenais pas pourquoi. J’avais vécu un an au Liban avec l’espoir de démarrer une église de maison, trouver un mari et démarrer une super carrière dans l’humanitaire, mais les trois projets n’avaient pas aboutis. J’avais vu les prémices des trois. J’avais démarré un groupe qui se réunissait chaque semaine pour étudier la Bible, je travaillais comme volontaire dans une ONG chrétienne qui aide les réfugiés et, j’ai vécu sur de longs mois une relation proche avec un ami chrétien dans l’idée de commencer un couple avec lui. Je ne vais pas aller dans les détails du pourquoi et du comment mais, ces trois projets ont avorté à l’été 2015.Je suis donc rentrée en France. Sur le plan relationnel j’étais super découragée. Je pensais: « Ok, au Liban je pouvais encore rencontrer des gars car il y avait tous ces groupes de jeunes hommes chrétiens qui venaient en mission, mais là, en France, c’est retour à la case départ: désert ». Sur le plan mission, j’étais très encouragée: plusieurs personnes de mon entourage était enfin ouvertes à être enseignées sur Jésus et un groupe très motivé à grandir avec Dieu s’est rapidement formé. Sur le plan professionnel, je ne voulais plus travailler dans le domaine humanitaire, mais plutôt de la communication, je cherchais un mi-temps qui me permette de garder suffisamment de temps pour la mission. J’ai eu l’impression de recevoir la réponse à mes prières lorsque j’ai rencontré le directeur d’une maison d’édition chrétienne qui était prêt à me prendre comme assistante. Malheureusement, le 30 décembre 2015, mon rêve s’évanouissait car, pour des raisons indépendante de sa volonté, il ne pouvait plus m’embaucher.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me plaindre auprès de Dieu. Enfin, je m’étais plainte plusieurs fois avant, mais pas vraiment fort car je gardais toujours dans ma tête que le meilleur était à venir. Mais le 30 décembre, j’étais dans l’incompréhension totale. Je m’étais battue toute l’année et je n’avais rien obtenu! Pourtant j’avais beaucoup intercédé et j’avais fait tout ce qui était en mon pouvoir pour obtenir les choses que j’espérais. J’avais prêché la vérité à ce groupe de maison au Liban et j’avais donné tellement de mon temps. J’avais prié pour cette relation avec mon ami, j’avais été vraie et intègre avec lui, j’avais déployé beaucoup d’efforts pour l’aimer au-delà des circonstances et conquérir son cœur. J’avais beaucoup intercédé pour ce travail en maison d’édition et j’avais réalisé de nombreuses démarches administratives pour que ça fonctionne. Dans ces trois projets, j’avais l’impression que Dieu était avec moi.
J’en arrivais à ce raisonnement: « Je ne comprend pas, je marche avec Dieu, je lui obéis, je le sers à plein temps et pourtant, rien dans ma vie ne semble fonctionner! J’ai l’impression que les non-chrétiens sont plus bénis que moi qui ai mis toute ma vie à son service! »
Plus qu’un sentiment d’injustice, c’était l’incompréhension qui m’animait et la crainte de vivre une année 2016 encore pire que 2015. Est-ce que Dieu allait toujours passer son temps à me faire vivre des choses difficiles pour me faire grandir? N’y avait-il jamais de repos pour les serviteurs de Dieu en cette vie? C’était donc ça la vie avec Dieu, que des souffrances?
Dieu est intervenu et a calmé cette tempête intérieure. Il m’a dit qu’il était bon. Que ses projets pour moi étaient des projets de paix et d’espérance. Il m’a dit que toutes ses bénédictions étaient grâce, qu’il n’y avait rien que je puisse mériter ou gagner par mes propres efforts. Il m’a dit qu’il désirait tout me donner gratuitement.
J’ai commencé l’année 2016 avec la conviction que Dieu voulait m’apprendre à recevoir de lui.
Aujourd’hui, avec le recul, je réalise que j’étais comme le grand frère du fils prodigue (voir Luc 15). Il travaillait dur dans les champs de son père et s’attendait à recevoir une récompense de sa part. Si son père lui avait donné quoi que ce soit, son fils l’aurait pris pour le salaire de ses efforts, et pas comme un don gratuit. Le père avait mieux pour lui. Il désirait que son fils rentre dans la maison, demeure près de lui et profite des biens qui lui appartenait déjà en tant que fils (et non ouvrier). Il désirait lui apprendre à recevoir gratuitement.
Après tout ce que j’avais vécu l’année précédente, j’avais peu de foi que Dieu se mette à déverser des bénédictions sur ma vie sans que je fasse aucun effort pour cela. Pourtant, j’ai dit OK à Dieu. « Montre-moi. Je m’attends à toi et je te fais confiance ». La conviction que Dieu est vraiment bon et désire nous bénir s’ancrait en moi avec la lecture du livre La romance sacrée de John Elderedge.
Quelque jour après le réveillon, alors que Dieu commençait juste à me parler de recevoir gratuitement de sa main, j’ai reçu un e-mail d’un certain jeune homme tchèque, rencontré en novembre à une conférence pour les responsables d’églises de maison en Allemagne. Nous avions déjà échangé plusieurs e-mails, car je lui avais proposé de lui partager des enseignements sur un sujet qu’il voulait approfondir. Je le connaissais très peu et l’e-mail qu’il m’a envoyé était tout simple, comme les précédents. La différence est que mes yeux se sont ouverts: « Tiens, il continue à m’envoyer des e-mails et me pose des questions sur ma vie. J’ai l’impression qu’il s’intéresse un peu à moi. Mais c’est qui en fait ce gars? » On s’était rencontré rapidement durant un atelier de la conférence, nous avions discuté et prié ensemble dans le cadre de cet atelier et il m’avait parut sympa mais, vraiment, je ne savais rien de lui. Cette fois-ci, je n’ai donc pas attendu deux semaines pour lui répondre, comme je l’avais fait avant. J’ai répondu dans les jours qui ont suivi et je lui ai posé des questions sur lui. Au fil des e-mails, nous avons découvert que nous avions pas mal de choses en commun. Il me semblait de plus en plus intéressant d’apprendre à le connaître.
Au niveau professionnel, Dieu m’avait mis à cœur de me remettre au dessin et d’apprendre le graphisme. Peu de temps après, j’ai appris que cet ami était graphiste indépendant. Lorsque je lui ai demandé s’il connaissait de bonnes formations en ligne pour apprendre le graphisme, il m’a proposé de faire un stage avec lui via Skype pendant deux semaines. Il me proposait même de me donner des projets à réaliser (pour lesquels je serais rémunérée).
Bim! En plein coeur!
J’étais tellement touchée par ce geste… Moi qui m’étais tellement battue pour obtenir des miettes, je ne m’attendais pas du tout à me faire offrir du pain. J’ai hésité, prié, demandé conseil. Je ne savais pas si j’avais le droit de dire oui. Je me demandais si ce n’était pas trop. D’habitude j’étais celle qui cherchais un moyen de construire la relation. J’étais celle qui me prenait la tête pour trouver des formations et des financements. Celle devant qui tous les portes de jobs sympas se fermaient. Bref, j’avais le sentiment de devoir toujours me battre, pour tout.
J’ai fortement repensé aux paroles que Dieu avait placé dans mon cœur à l’aube de 2016.
R E C E V O I R
Et j’ai dit oui. Ce oui a libéré des émotions que je n’avais plus ressenties depuis longtemps pour un homme. J’étais en train de tomber amoureuse. C’était exaltant et effrayant en même temps. Je le connaissais si peu. J’espérais qu’il savait ce qu’il faisait, qu’il était sérieux. Malgré les doutes, j’ai choisi la confiance. De me laisser porter et de recevoir. Laisser les émotions fleurir. Je sentais Dieu m’y appeler.
Ce stage de deux semaines réalisé en mars a été un véritable cadeau. Non seulement j’ai beaucoup appris en graphisme, mais c’était l’occasion parfaite d’apprendre à mieux se connaître de façon amicale.
Après cela, je sentais qu’il serait bon de passer du temps ensemble pour de vrai, sans Skype. Je me demandais bien comment ce serait possible. Alors que nous commencions tout juste à développer une amitié, proposer de se visiter dans nos pays respectifs était un peu osé et pourrait s’apparenter déjà à une déclaration. Et en même temps, nous avions besoin de passer du temps ensemble « pour de vrai » pour savoir si nous voulions aller plus loin. De son côté, c’est ce que j’ai appris plus tard, il prit un week-end au calme pour prier et jeûner au sujet de notre relation. Il désirait savoir si Dieu lui donnait le feu vert pour aller plus loin. Tout de suite après ce week-end, il avait rendez-vous avec un ami de son église pour préparer un week-end d’église. Alors qu’ils priaient ensemble, son ami a reçu de Dieu qu’il serait bon de m’inviter à enseigner pour ce week-end là. Ce gars me connaissait bien par ailleurs, car il avait passé du temps en France, mais il n’avait aucune idée de la relation qui existait entre cet ami tchèque et moi-même. Encore une fois, je n’avais qu’à ouvrir les mains pour recevoir de Dieu ce qu’il désirait me donner.
Je repensait cette fois-ci au verset reçu pendant la conférence où j’avais rencontré mon ami tchèque en Allemagne:
Tout cadeau de valeur, tout don parfait, nous vient d’en haut, du père qui est toute lumière et en qui il n’y a ni changement, ni ombre due à des variations. (Jacques 1:17)
J’ai donc passé une semaine à Prague en avril. Notre relation s’est développée et c’est en août que nous sommes officiellement devenus un couple. Nous travaillons aujourd’hui ensemble en tant que graphistes (notre portfolio pour les curieux). Et pour le troisième projet cité en début d’article: oui j’ai vu des conversions et des baptêmes, une nouvelle église de maison a vu le jour dans ma région. Il y aurait beaucoup à raconter et d’autres enseignements à tirer de ces derniers mois et de cette relation qui grandit. Pour le moment, restons sur celui-ci et laissons le descendre dans nos cœurs:
Dieu désire nous donner ses bénédictions gratuitement.
Non, nous ne méritons pas les bénédictions de Dieu. Nous sommes privés de la gloire de Dieu du fait de nos péchés. Oui, Dieu nous aime. Pas à cause de qui nous sommes ou de nos actions, mais parce que c’est dans sa nature. Oui, il désire nous combler de cadeaux de valeur. Pas des miettes gagnées durement à la sueur de notre front, mais du pain offert gratuitement.
Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu; ce n’est pas le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies. Personne n’a donc de raison de se vanter. Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu; car par notre union avec le Christ Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance afin que nous les accomplissions. (Ephésiens 2:8-10)
Je remercie mon père céleste qui m’a tant donné cette année et Tomas se joint à moi pour vous bénir avec une année 2017 remplie des bénédictions de Dieu pour vous! Juste… parce que vous êtes aimés…
Merci d’avoir lu jusqu’ici 🙂
Merci pour votre témoignage! J’avais besoin de lire ceci ce soir. Le Seigneur m’a répondu et réconforté à travers vous.
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Mon Dieu que c’est bon de lire ce témoignage. A force de demander à Dieu
Et de ne rien voir , j’ai finis par voir le sujet du mariage comme une chose trop élevé pour moi. Surtout quand tu ne reçois que des retours négative dans chaque tentative de relations. Merci de m’avoir redonner de l’espoir à nouveau. Restez bénis.
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Merci! La suite du témoignage c’est qu’on s’est mariés en juin dernier, je ferai bientôt un article sur ce blog pour raconter tout ça 🙂
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