De « célibataire sans pistes » à épouse, le témoignage de Maggie

J’ai demandé à plusieurs de mes amis ex-célib de nous partager leur témoignage (avec une photo authentique en prime!). Ce sont tous des personnes qui ont eu un temps de célibat assez long, avec qui nous avons partagé ensemble et prié sur le sujet, qui ont rencontré une personne récemment avec qui ils sont maintenant mariés ou forment un couple sérieux. Ils n’ont pas encore oublié cette période célibataire de leur vie (et moi non plus! :-)) où ils se posaient les mêmes questions que nous et étaient parfois en proie au désespoir. 

Chaque histoire est unique, il n’y a aucune méthode pour rencontrer la bonne personne et il ne sert à rien de chercher à copier leur histoire pour rencontrer le succès. Dieu va nous conduire chacun sur un chemin différent pour former un couple qui lui plaît. 

Ces témoignages ont pour but de vous encourager et vous aider à demeurer dans la conviction que Dieu AGIT. Il peut et il aime se manifester dans ce domaine de nos vies quand nous lui laissons le contrôle.

Ce que Dieu peut faire pour un, il peut le faire pour un autre. Tout est possible à celui qui croit.

Je laisse la parole à Maggie…

J’ai été une célibataire « sans piste » pendant longtemps. Mon contexte de vie était quand même particulier : Américaine avec un cœur pour la France, je la parcourais en faisant du WWOOFing, des petits séjours sur des fermes biologiques. Je changeais souvent d’endroit, j’avais une direction assez précise pour ma vie, j’étais une Chrétienne engagée pour Dieu, et j’avais environ 30 ans.

Il me semblait normal d’être célibataire, donc. Je ne rencontrais que peu d’hommes célibataires, et pour ceux que je rencontrais, je trouvais toujours une raison pour laquelle une relation ne serait pas possible. En même temps, comme tant de personnes, j’étais convaincue que le meilleur plan de Dieu pour moi serait que je me marie, et j’étais triste de rester célibataire.

Tout a commencé à changer dans ce domaine quand j’ai eu un temps de prière personnelle avec des amis. Dans mon esprit, j’ai vu une femme à la ferme, qui avait plein de travail et pas d’aide. Il y avait un sentiment profond de solitude et d’abandon. La conclusion : « Il faut que je m’occupe de tout, toute seule. » Je comprenais que c’était moi, dans un sens. Le manque d’un homme avait créé en elle, en moi, une dureté et une fermeture.

Avec mes amis, je me suis repentie profondément de cette attitude. J’ai confessé devant eux et devant Dieu que j’avais besoin des autres, et en particulier, des hommes et d’UN homme. A la suite de cette rencontre, je devenais plus vulnérable. Je sentais ce vide en moi, mais j’essayais de ne pas le remplir avec des choses fausses.

L’histoire d’Adam dans la Bible m’a encouragée. J’ai observé comment Dieu a demandé à tous les animaux de se promener devant Adam pour qu’il les nomme, et qu’Adam s’est, à la suite de cela, rendu compte qu’il était le seul de son espèce. Il y a eu un temps de solitude, de manque. Mais le plan de Dieu était de donner à Adam son partenaire, la belle Eve, et qu’ils remplissent la terre d’enfants !

A ce moment-là dans mon histoire personnelle, la question du célibat est montée fortement dans ma famille spirituelle. Pourquoi était-on si nombreux à vouloir nous marier, mais à rester célibataire quand même ? Quel était le plan de Dieu pour le couple ? Comment voulait-il que ça se passe ? Nous étions plusieurs à être des jeunes femmes solides dans la foi, mais aussi belles, intelligentes, unique chacune. Ce questionnement collectif a fait que nous nous rapprochions, et pendant plusieurs mois, j’étais souvent en contact avec les autres. Nous partagions nos expériences ; nous confessions nos péchés ; nous parlions des opportunités autour de nous.

Pour chacune, le chemin a été différent dans les mois qui ont suivis. Je ne peux parler que du mien. J’ai eu plusieurs déclics qui ont permis que, quand mon mari est passé devant moi, je l’ai vu et je ne l’ai pas lâché.

Un de ces déclics a été de réaliser mes attentes ou « listes d’envies » pas très réalistes. Ces attentes concernaient comment je pourrais rencontrer mon futur mari, comment il serait, et comment notre relation pourrait se développer. Du coup, quand je rencontrais un homme qui ne rentrait pas dans ces cases, je n’étais pas ouverte à le connaître davantage. J’ai pu confesser cela à mes amies et me repentir.

Peu après, j’étais de passage dans une grande ville, et je me suis fait draguer par un balayeur de rue. L’homme était direct et sincère, et même si je ne le sentais pas tout à fait pour diverses raisons, j’ai accepté de faire connaissance avec lui, tout en étant très claire que ce n’était que ça. J’avais peur, mais je sentais que Dieu était avec moi et qu’il voulait mon bien et le bien de cet homme. Même si, après un mois de conversations avec lui, c’était clair que cela ne pourrait aller plus loin, c’était une expérience riche pour nous deux.

J’ai donc arrêté de prier pour ma longue liste d’envies, et j’ai arrêté de me plaindre auprès de Dieu. Je parlais honnêtement avec les gens autour du moi au sujet du célibat. Je priais simplement que Dieu me fasse rencontrer de « bons hommes » célibataires et qu’il conduise vers moi les personnes qui lui conviendraient.

Dans le reste de ma vie, j’arrivais à un carrefour. J’étais en France en tant qu’étrangère depuis quelque temps, toujours sans une situation régulière (travail, maison, voiture…). Cela devenait de plus en plus difficile. J’ai donc décidé de retourner aux USA quelques temps pour me reposer, reprendre mon souffle, et chercher la direction que Dieu voudrait pour moi.

Alors que j’étais en plein dans ce questionnement, une amie retraitée m’a présenté par Skype, un soir de fin d’été, un homme célibataire qu’elle connaissait. J’ai vu en lui des éclats des qualités que j’estimais. Cela m’a poussée à lui demander son contact. A vrai dire je me suis connectée tout le temps que j’étais à la maison, pendant les semaines qui ont suivi, en espérant qu’il me contacte. C’est ce qu’il a fait. Mais pas pour me faire la cour — il avait à cœur de me faire du bien, en sachant que j’étais dans une phase de découragement profond.

Nous avons fait connaissance comme ça. J’ai découvert quelqu’un de droit, de simple. Il me défiait et m’encourageait, et rigolait de lui-même. Après plusieurs discussions, j’étais intriguée. Je voyais un homme avec les qualités que j’espérais tant en un époux, mais dans un « emballage » très différent de ce que j’avais rêvé. Physiquement, je le trouvais attirant, mais pas mon « genre » ; il était plus âgé que moi (je ne savais pas de combien d’années) ; il était très casanier et travaillait depuis longtemps dans le même poste. Puis, au niveau relationnel, il n’initiait pas trop, tandis que j’aurais eu envie qu’il court après moi !

Heureusement, j’ai reconnu que Dieu avait répondu à ma prière de rencontrer de bons hommes. Mais je reconnaissais que je ne savais pas comment faire, donc je demandais des choses simples à Dieu. Quelques semaines après avoir rencontré cet homme, j’ai demandé, « Père, est-ce que tu as quelque chose à me dire par rapport à lui ? » J’ai entendu, « Tends-lui la main. » Je n’avais pas envie de faire le premier pas, ou d’initier quoi que ce soit, mais j’ai gardé cette phrase dans mon esprit pendant les semaines qui ont suivi. A peine une semaine avant mon départ pour 3 mois aux USA, j’avais envie de le rencontrer, pour de vrai, pour mieux le « sentir ». Alors, je l’ai invité à traverser la France pour me rendre visite !

C’était donc deux mois après notre rencontre virtuelle que nous nous sommes rencontrés pour de vrai. J’ai tout de suite aimé son regard pétillant et sa façon d’être décontractée. Mais moi -ancrée dans le bio, expérimentée dans la vie communautaire, active et créatrice—j’ai eu du mal à accepter que cet homme ait vécu toute sa vie d’adulte seul, avec le même travail, qu’il mange n’importe quoi et qu’il ne fasse que du vélo d’appartement ! Comment est-ce que ce serait possible que deux personnes comme nous s’entendent profondément ?

Après les premières heures, j’avais jugé l’affaire, même si nous avions encore une journée entière à passer ensemble. Je suis partie le lendemain faire le marché avec le maraîcher qui m’accueillait. Au retour, je réfléchissais aux heures qui allaient venir avec cet homme. J’entendais la voix de Dieu au fond de moi qui me posait deux questions : « Qu’est-ce que tu ferais si tu n’avais pas peur ? » et « Qu’est-ce que tu veux, vraiment ? » C’était clair pour moi : même avec les différences qui pourraient nous séparer, il y avait quelque chose, une connexion, avec lui. J’ai répondu « Que nous nous tenions la main aujourd’hui ». Je sentais que c’était impossible, mais que je devais m’en rendre compte tout de même.

Cet après-midi-là, ce même bonhomme a proposé de me masser. J’étais étonnée ; je prenais ce geste pour une démonstration de sentiments de sa part. Dans le salon de notre amie commune (elle était dans la cuisine, à côté), il m’a massé les épaules, les bras, les mains, le bas du dos, les mollets, les cuisses… Je ressentais tellement d’amour et de confiance de sa part ! En même temps, je luttais dans ma tête. Pourrais-je accepter ? Il faisait des commentaires : « Tu sens si bon… Tu as les doigts tellement fins ! » A la fin du massage, j’étais sans argument : j’avais cédé. Il s’est assis, me laissant une petite place à côté de lui, et il a tapoté cette place pour me faire venir. Encore une confirmation, pour moi, qu’il déclarait son intention. Je me suis assise, son bras a entouré mes épaules, et, geste final de d’abandon, j’ai laissé tomber ma tête sur son épaule.

Ce qui est drôle, c’est qu’il n’avait pas ma moindre intention de me déclarer quoi que ce soit. Il ignorait ce qu’un tel geste peut faire dans le cœur d’une femme, et surtout une femme comme moi, qui reçoit l’amour par le toucher et par les mots d’encouragement ! Mais depuis qu’il était arrivé dans la région, il demandait à Dieu comment m’aider, me servir. Et tout d’un coup, au milieu du repas le soir d’avant, il avait eu une envie forte de me masser ! Ce massage était censé simplement faire du bien à une femme qui avait passé sa matinée à soulever des caisses et à rester debout. Et c’était exactement ce qu’il fallait pour moi, qui ne marche pas par les mots et les raisonnements, mais avec le cœur.

Quand j’ai placé ma tête sur l’épaule de cet homme, il m’a aimé dans une seconde. Pour lui, tout s’est transformé aussi rapidement que ça. C’était en nous promenant dehors (main dans la main) et devant un bon repas, que nous avons partagé ce qui se passait l’un pour l’autre. Il y avait beaucoup de choses que nous ne savions pas encore, mais la connexion avait été faite.

A partir de là, cette connexion s’est fortifiée. Nous étions officiellement un couple quand il est parti le lendemain ; deux semaines plus tard nous avons décidé qu’il allait venir me rendre visite aux USA pour la fin de l’année. A mon retour en France, nous avons fait quelques aller-retour chacun entre nos régions respectives, avant que je décide de me déplacer vers lui pour que nous puissions construire dans le quotidien. Sept mois après notre rencontre, nous avons décidé de nous marier, et au premier anniversaire de cette rencontre, nous étions déjà rentrés de notre voyage de noces.

Publicité

6 réflexions sur “De « célibataire sans pistes » à épouse, le témoignage de Maggie

  1. Mpondo charlotte dit :

    Bsr je mappelle charlotte mpondo et jai 35ans. Je suis celibatire ca fait longtemps et desir me marier, je souffre et la solitude est devenu pour moi une calamite.jaimerais tellement que Dieu me parle de ma situation.jai lu vos temoignages et vraiment tres encourageant mais svp aider moi.merci

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.